Le vrai Off en Provence en 2013 et après … 

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Tout va trés bien Madame la Marquise

Tout va très bien Madame la Marquise…

 

Texte écrit le 18 mars 2011 quelques jours avant la démission de Bernard Latarjet directeur de Marseille Provence 2013 (l’officiel)

 

Le 24 février dernier a eu lieu une conférence de presse de l’association Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture, dans des conditions déplorables et méprisantes pour le milieu culturel : 200 personnes se retrouvant, au froid à l’extérieur du local trop exigu ?,. Et pour pas grand-chose, puisque le dossier de presse n’annonçait que d’hypothétiques événements en précisant bien qu’ils ne se réaliseront peut-être pas. Il nous apprenait aussi qu’il manque 8 millions d’euros suite à la non-adhésion de Toulon. Le bouquet final de la cérémonie fut la présentation d’un soi disant logo. De l’avis de quelques participants, sa révélation fut suivie d’un silence consterné.

Ceci n’est qu’un point de détail, car c’est toute la gestion de Marseille 2013 qui est inquiétante.

Que l’on souscrive ou pas à « Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture » les choix faits par l’association Marseille Provence Capitale européenne de la culture 2013 (association loi de 1901) et ses acteurs sont plus que discutables et très préoccupants, tant pour l’avenir de la Culture dans la région que l’image que va en avoir le public et les scènes nationales et internationales. Cela peut s’expliquer par la composition du conseil d’administration dont aucun n’appartient au milieu culturel, quant au comité technique ce n’est guère mieux et la direction c’est à peine mieux car on ne sait pas, pour la plupart, comment ont-ils été choisis et par qui?

Il y a eu 2200 projets proposés (qui devaient l’être obligatoirement par une personne morale ou par des personnes adossées à une structure juridique, un choix discriminatoire envers les personnes isolées) le côté rébarbatif de la constitution de dossier, des documents et demandés au travers d’un site assez dissuasif ayant découragé de nombreux artistes. Cela a été un choix, mais les bons faiseurs de dossier ne sont pas souvent les porteurs de bonnes idées, à chacun son métier. Quel est le contenu de ces projets et par qui sont-ils proposés ? Qu’en est-il de leur qualité ? Sur quels critères et comment, parmi eux, seront choisis les éventuels retenus ? Mystère et opacité d’une communication à contrario! Pour la plupart il leur faudra trouver d’autres financements pour compléter celui de Marseille Provence 2013… Alors ne parlons pas de la déception des difficultés pour les non-sélectionnés qui auront dépensé en vain leur temps et leur énergie. Comment feront-ils, s’ils souhaitent les réaliser en un bref délai ? Une liste des projets et de leurs porteurs aurait due être rendue publique.

Avec cette gestion autocratique et technocratique de l’événement, s’éloignent peu à peu bon nombre des acteurs culturels dans l’indifférence de la population. Combien d’espoirs déçus, d’énergies gâchées et découragées, notamment par cette bureaucratie communicative ? Combien ne veulent plus entendre parler de cet « événement », y compris parmi les plus enthousiastes au départ ? Malgré les beaux discours de promesses d’ouverture et de transparence, c’est tout l’inverse qui se produit. En conséquence, la majorité de la population, a fortiori le monde culturel, ne partagent plus l’optimisme de leurs soi disant représentants

L’équipe de 2013 connait une inflation de ses membres, dans le dossier de candidature, il était prévu 29 membres en 2010 masse salariale prévue 2 246 000 euros et on dépasse les 50 à 60 personnes, un exemple de plus de technocratie : budget total prévu pour 2010, 6 660 000 euros et combien en fin de compte ? (pour plus de détails voir tableaux en fin de texte extraits du dossier de presse de la candidature). Sans oublier les salaires supplémentaires ainsi tous les frais de représentations s’y associant explosant de combien pendant que d’autres se serrent la ceinture ? D’ailleurs aucune comptabilité de l’association financée majoritairement par de l’argent public n’est mise à disposition, ni publiée. Cela ne permet pas de juger de la bonne gestion et d’être dissuadé de toute dérive …

Depuis quelques temps, on assiste à diverses opérations de pseudo communication de la part de divers acteurs politiques, qui n’apportent rien,  sont souvent des flops retentissants et ne font qu’éloigner le public de la Culture. Par exemple, faire balayer le ciel par 32 projecteurs de DCA,  campagne de la mairie de Marseille : 2011 2013 2016, Marseille accélère et 2011 2013 2016 ma ville accélère. Ou encore, le « show », organisé à la chambre de commerce de Marseille par la mairie des 1er et 7e arrondissements, ayant pour prétexte la présentation de l’année culturelle de cette mairie. Au final, quelques manifestations présentées et un débat qui n’en avait que le nom, sans échange entre les interlocuteurs, ni avec le public,  avec un décor et une distribution d’un millier de badges « Cap vers 2013 », se terminant par un buffet somptuaire aux fruits de mer. De nombreuses personnes, notamment du milieu culturel, se sont vues refuser l’entrée. Au lieu de gaspiller énergies et argent dans de la « com  », il vaudrait peut-être mieux soutenir et aider les artistes vivants.

Prenons l’exemple du « logo ».

Ce « visuel » il faut bien trouver un mot – qualifié abusivement de logo, est d’un niveau de créativité plus que préoccupant. Une césure débile du texte – MAR-SEILLE, PRO-VENCE – et un design qui ne supportera ni le noir et blanc, ni le traitement en gris. Pour l’originalité graphique – rond et losange – on hésite entre la signalisation routière, des bâtiments d’un centre commercial et un test psychologique afin d’évaluer les séquelles d’un accident vasculaire cérébral. On se demande comment ce choix a été opéré et par qui.

Quid du concours, organisé de façon contestable, dont le résultat a été déclaré infructueux en novembre 2010, malgré 9 candidats ayant travaillé pendant plus d’un an à des modifications demandées par l’association. On n’a jamais vu les propositions, une preuve de plus d’opacité. Et en novembre 2010, un graphiste, Thomas Serrieres, (auteur du nouveau visuel définitif) a été engagé par l’association, sans aucun appel à candidature pour sa réalisation, et à diriger le studio de design de 2013…

À moindre coût, aurait pu conserver et on devrait reprendre celui de la candidature, qui bien qu’imparfait, méritait, lui, le nom de logo. Le visuel sera pourtant associé à Marseille et à toutes les villes participantes, ainsi qu’au monde culturel régional. Ce choix va plomber pour longtemps l’image de l’événement s’il est conservé et diffusé…Les acteurs culturels et la population ont-ils eu envie d’être associés à ce « visuel » débile ?

 

Le nouveau « logo »

Le soutien, la promotion, l’aide à la création des artistes contemporains et des designers et aux structures, sont absents du dossier de presse.

Il existe pourtant de bonnes expos ; du moins tant qu’il reste des structures qui bossent, pour certaines avec des bouts de ficelles. Ce ne sont pas celles qui ont été retenues par les élus, qui décident seuls de la volonté commune.

Des choix de thèmes et d’expos majoritairement passéistes malgré des discours qui les présentent tournés vers l’avenir. Quelques exemple, Navigations et Méditerranées, Le Grand Atelier du Midi, de Van Gogh à Bonnard se tiendra à Marseille, dans les espaces rénovés du Palais Longchamp-Musée des Beaux-arts et le second volet, de Cézanne à Matisse sera présenté au musée Granet d’Aix-en-Provence, Ulysse comme thème d’expo au FRAC… La transhumance comme thème d’un événement avec des animaux vivants de divers horizons…

Et mises en avant, mais n’étant pas dans le dossier de presse ; par la Mairie de Marseille un nouveau musée dans l’ancienne consigne sanitaire Pouillon, cédée dans des conditions inconnues qui n’excluent pas la cession pour un euro symbolique du patrimoine municipal, à l’association Regards de Provence pour y exposer ses œuvres de peinture provençale antérieures à 1960 allant jusqu’au XVe siècle. Sur les 2313 m² de surfaces aménagées, 1 686 m² seront affectés aux activités artistiques et culturelles de l’association Regards de Provence qui en conduira la réhabilitation estimée à 3,25 millions d’euros le financement est le suivant :

Ville de Marseille: subvention d’investissement !: 575 000 euros

Ministère de la Culture et de la Communication!: 350 000 euros

Conseil Régional Provence Alpes Côte d’Azur !: 210 000 euros

Conseil Général des Bouches-du-Rhône!: 250 000 euros

Apport-autofinancement!: 1 750 000 euros.

Il y a aussi la fondation Monticelli Stammegna. Dans un fortin appartenant à la ville de Marseille rénové à l’issue d’importants travaux votés en 2004 pour 1 800 000 euros, le musée de la fondation Monticelli (subventionné par la Ville de Marseille pour un montant de 30 000 euros) où les expos présentent la plupart du temps des artistes du passé. C’est plus que le budget de fonctionnement du MAC…

Il y a aussi le projet de reconstitution à l’identique de la grotte Cosquer dans le souterrain allemand de la seconde guerre mondiale sous le fort Entrecasteaux (20 millions d’euros). Alors ne parlons pas du mémorial de la Marseillaise, qualifié de nouveau lieu culture, coût prévu 2,7 millions € HT Estimation finale :  4,5 millions d’euros. La gestion du lieu est confiée à Vert Marine, société privée Tant que nous sommes sur le sujet de gestion de lieux culturels, la ville de Marseille a confié à la société Vega (Paris) la gestion et l’exploitation de la future salle de spectacles du Silo (1.860 fauteuils) qui lèvera son rideau en septembre 2011. Rachetée en novembre dernier par le fonds d’investissement français, Fimalac réclame à la ville une subvention annuelle « d’équilibre » deux fois et demie moins élevée que celle de Sumère : 332 K€ la municipalité percevra une redevance annuelle forfaitaire de 50 K€ et une dîme correspondant à 20% du résultat net annuel de l’exploitant.

 

Combien d’œuvres d’artistes vivants financées par exemple dans le cadre du 1 % ? Et combien de nouveaux ateliers d’artistes ? Zéro !! Il n’est question que de commerce et d’argent ce que rapporteront peut-être les touristes.

Subventions en baisse ou supprimées, emplois aidés non renouvelés ou menacés de suppression, tentatives de suppressions de structures de cultures alternatives. Tout va bien…

Les moyens ne manquent pas puisqu’il est dépensé plus d’un milliard d’euros pour du béton pour la création ou la transformation de nouveaux lieux ayant un lien direct avec 2013 et pour combien d’autres chantiers ? Du patrimoine public est cédé gratuitement à des privés pour créer des expos d’art mort comme sans les exemples cités précédemment….. Mais combien pour la création ?

Quelques exemples de dépenses pour du béton ayant un rapport « direct » avec 2013 :

Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée – MUCEM budget global : 216 M€ (Etat : 158 M€,Région  Provence-Alpes-Côte d’Azur :19,3 M€,, Conseil Général des B-d-R:19,3 M€,, Ville de Marseille : 19,3 M€),), CEREM, Centre régional de la Méditerranée budget global : 70 M€ Région, le Silo budget global : 30M€,, Fond Régional d’Art Contemporain FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur budget global : 25M€… etc… ayant un lien avec 2013.

Il est mis en avant : la Cité des arts de la rue budget global : 19,8 M€ et le réaménagement de la Friche de la Belle de Mai, budget global : 23M€ 1ére tranche, la Ville investit 75 sur les 162 millions d’euros que coûte le projet global, Daniel Hermann adjoint à la culture à la ville de Marseille déclare : « Il s’agit en fait de créer un quartier de vie et d’habitation au cœur de la Friche, aux alentours de 2015-2016 ». On peut se demander si, après 2013, les structures culturelles ne seront pas virées pour être remplacées par des bureaux ou des activités plus rentables comme cela a été le cas pour le pôle médias ? Une focalisation des moyens au détriment de toutes les autres structures et aucune création de nouveaux ateliers d’artiste. Qu’on ne parle pas des ateliers euro-méditerranéens avec les entreprises qui ne sont que des ateliers de travaux manuels qui n’ont rien de pérenne. Ils n’ont rien d’ateliers et obéissent à un formatage pour la communication d’entreprise.

Il ne faut pas oublier les chantiers n’ayant aucun rapport direct ; mais où il est chaque fois fait référence à Marseille 2013 : centre commercial les Terrasses du Port, agrandissement du centre Bourse (32 millions d’euros), aménagement du Vieux Port, plus tous les programmes de chantiers d’Euroméditerranée :

Surface de terrain 480 hectares, Logements Neufs +18 000 Réhabilités + 6 000, Bureaux et activité + 1 000 000 m, Equipements publics + 200 000 m,  Commerces + 200 000 m, Espaces verts et publics +40 hectares, Emplois + 35 000

Habitants + 38 000, Investissements + 7 Milliards dont Publics + 1,4 milliards Privés + 5,1 milliards

etc…

Et Marseille aménagements : des créations d’hôtels de luxe comme l’Hôtel Dieu ancien hôpital acheté par la ville de Marseille 9,9 millions d’euros à l’assistance publique et « revendu » à perte à 7,5 millions à AXA, objet d’une procédure en justice par des membres de l’opposition municipale en cours depuis 2007 qui n’avance pas ), cédé par bail emphytéotique.(Il aurait pu accueillir un lieu culturel) La grue qui surplombe les travaux arbore une guirlande Marseille Provence 2013 et a été choisie par l’association Marseille Provence 2013 pour souhaiter ses vœux en vidéo. Faut-il y voir un symbole ? À Marseille pour infos il y a actuellement 30 000 logements vides et on ne sait combien de locaux commerciaux et bureaux vides probablement plusieurs milliers…alors pourquoi continuer à construire ?

 

La richesse culturelle et cosmopolite de Marseille et de sa région est pratiquement ignorée dans le domaine des arts plastiques par exemple, du fait du choix de favoriser certains qui ne prennent aucun risque en exposant et organisant par exemples des expos de peintres antérieurs à 1960 et des siècles passés ( exemples : association Stammegna , association Regard de Provence) au détriment des structures qui depuis des années en prennent en montrant de jeunes artistes, qui en font la richesse de Marseille et pour certaines sa renommée internationale comme le CIPM Centre international de la Poésie de Marseille, qui voit, comme beaucoup de structures, ses subventions diminuées pour divers motifs dont certains pour punir leurs activités n’étant pas appréciées par certains politiques ou n’ayant pas assez entre autres de relations…. On ne compte plus les lieux culturels en grandes difficultés, art contemporain, musique, et même de nombreux théâtres pourtant souvent favorisés pour ce qui est des divers financements.

Ce n’est pas une nouvelle : la Culture est malade à Marseille et en France. Mais Marseille Provence 2013 aggrave cette situation au lieu de l’améliorer. En supprimant par exemple les crédits de structures existantes, pour les déplacer chez les copains de l’année à venir. Quelles en seront les conséquences en 2014 quand l’événement sera passé ?

Pilotée par Marseille Provence 2013, la culture locale fait penser à un « Titanic » fonçant à toute vapeur vers un iceberg par une nuit sombre dans un brouillard épais, et il n’y aura que très peu de canots de sauvetage réservés aux privilégiés. Les autres périront et la Culture avec…

En fait d’arts plastiques et de création, le futur de Marseille 2013 ne nous promet que du béton, du commerce et des commerces… On peut imaginer qu’un bon nombre de visiteurs ne seront attirés que par des événements de qualité. Là, on est très loin du compte. Les acteurs culturels locaux, sont de plus en plus dégoûtés et la population est passée de l’enthousiasme à l’ironie, de l’ennui au mépris.

Les pires craintes sont en train de se concrétiser devant le choix de la présenter un art mort ou passéiste. Et pour le moins, il s’agira aussi d’événements de masse, en majorité de peu d’intérêt culturel.

Va-t-on encore avoir des manifestations débiles style Cool globes  ou médiocre comme «  Imaginez maintenant » ?

Marseille Provence 2013 Capitale européenne du bâtiment et du commerce ? La démarche de ses organisateurs est limpide : moins on s’intéresse à la culture, plus on étale de béton dans une débauche de « com » pour faire passer le granulat… ?

Monsieur Latarjet je vous cite : « la volupté de l’autodérision, de l’autocritique et de l’auto flagellation que vous qualifiez de traits de caractères marseillo-provençal … m’agace» (déclaration faite sur France Culture 24 février 2011). Je pense que vous devriez cependant en faire preuve car ces traits de caractères vous seraient fort utiles ainsi qu’aux membres et acteurs de l’association pour 2013, que vous dirigez. On serait moins dans la merde… Mais cela apparemment vous indiffère vu que vous avez refusé de soutenir les personnes et les structures ayant vu supprimer leurs emplois aidés… Vous n’êtes pas dans le besoin dans l’équipe de Marseille Provence 2013…, vos propres ressources seront suffisantes.

Face à cette machine politique et financière, stupide, arrogante et bétonneuse, il est temps de s’unir puis d’agir. Et surtout d’arrêter d’accepter de faire plus avec de moins en moins de moyens. Nous devons commencer à faire entendre nos voix !

Marseille ville rebelle va t’elle se réveiller d’ici 2013 ?

Il faut songer à que tout le monde culturel peut cesser de cautionner ce qui se passe, se retire de tous projets 2013 et boycotte  la manifestation!

Certains lancent l’idée d’un off pour 2013, mais pourquoi pas plutôt un alter 2013, bien distinct voire à une autre époque que l’année 2013 ? Qui utiliserait vraiment toute la richesse culturelle de Marseille et de sa région ainsi que de tous pays et régions du monde, sans ségrégation, sans technocratie, sans affairisme,  sans copinage et sans destruction de lieu culturel où toutes les bonnes volontés et les énergies seront les bienvenues. Cela sera organisé dans la transparence. Et surtout ou les artistes locaux n’en seront pas exclus.

La culture, faite par des gens de métier et ou pas, mais qui l’aiment. Une culture accessible à tous et partagée, et de qualité de surcroît! Et qui n’a pas pour unique dessein de faire un profit électoral ou mercantile.

Il faut que cesse le favoritisme, le clientélisme et l’affairisme ainsi que la tentative de gentrification de Marseille, ville populaire,  par la culture.

 

Vive la Culture vivante et de qualité !

 

Merci de votre attention .

 

Louis Alesandrini artiste plasticien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toulon ne participant à 2013 pas pour le moment il faut déduire du tableau sa contribution.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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