Le scandale du triste sort de la Consigne Sanitaire Pouillon à Marseille

Je ne remercierai pas la fondation Regards de Provence pour son accueil. Elle a communiqué sur son vernissage et son inauguration pour hier 28 février 2013( communication mensongère) de nombreuses personnes se sont vu refuser l’entrée. Mais qui filtre l’entrée avec des soit disant invitations, finalement j’y suis rentré, car une personne m’ayant dit être un directeur a dit de me laisser entrer. Mais au bout de 4 minutes une soit disant hôtesse a appelé un agent de sécurité, car je n’avais pas d’invitation et crime de lése majesté , j’avais une tâche à ma chemise. J’ai eu droit donc au final à une escorte de 6 vigiles pour me faire jeter dehors, à la limite d’être molesté, alors que je marchais tranquillement.

Le scandale c’est que la consigne sanitaire Pouillon a été cédée en bail emphytéotique pour 99 ans à la fondation regards de Provence pour un euro symbolique. Malgré ce que disent les médias parlant uniquement d’un sauvetage d’un élément patrimoine qui pour info a été sauvé d’une menace de démolition par une pétition et non par cette fondation . il s’agit en fait, sous couvert de culture d’une grosse opération immobilière fort juteuse pour les acquéreurs . Ce bâtiment de plus de 2300 mètres carré doit valoir du fait de sa situation près du MUCEM, beaucoup plus de 10 millions d’euros. Qu’une bonne partie des travaux sont financés par de l’argent public :

Ville de Marseille: subvention d’investissement : 575 000 euros

Ministère de la Culture et de la Communication : 350 000 euros

Conseil Régional Provence Alpes Côte d’Azur !: 210 000 euros

Conseil Général des Bouches-du-Rhône : 250 000 euros

Apport-autofinancement!: 1 750 000 euros,

la communauté urbaine Marseille Provence Métropole ,plus des financements privés: Christies 50000 euros , plus le Crédit Agricole, L’Occitane en Provence en mécène créateur, la société marseillaise du Tunnel Prado Carénage. etc…

Que le fondateur Alain Bellone de regard de Provence est le patron de Sodexo, que les Dumon qui dirigent Regards de Provence sont aussi de la famille Sodexo (restauration industrielle) et en sont aussi ses actionnaires. Que pour information Jean-Louis Tourret, l’adjoint aux finances de Jean Claude Gaudin maire de Marseille est d’ailleurs le beau-frère de Bellon (source site d’information Marsactu).

L’accès  sera payant alors que c’est un bâtiment inscrit au patrimoine du XXe siécle qui a été rénové avec un financement en grande partie publique par subventions lors de cette opétation . Il n’ y a eu aucun appel à projet pour ce bâtiment. Il plaisait au Dumon la mairie le leur a cédé via Euroméditerranée, pour exposer la collection privée de peinture dite  » provençale ». de leur fondation Quand on voit ce qui est exposé c’est faire injure au  architectes  Pouillon, Champollion et René Egger, des peintures de très peu d’intérêt artistique, dont la majorité ne méritent pas d’autres qualificatifs que croutes. Alors qualifié ce lieu abusivement de musée est une nouvelle preuve de la médiocrité de la conception de ce qu’on certains de la culture, et bien entendu ce lieu a ss projets labellisés MP2013. Demandez aux enfants des écoles de Marseille, dont Sodexo a le monopole pour fournir les repas de toutes les cantines des écoles municipales pour 7 ans, pour un montant de 147 millions d’euros, s’ils aiment la nourriture qui leur est servie. Et ne parlons pas des divers scandales dans plusieurs pays des conditions de travail de cette société qui a été nommé en 2012 pour cette raison pour le prix Pinocchio. Eh bien vous aurez la réponse de la qualité des expos qui sont dans ce nouveau lieu,qui méritait vraiment un projet d’un autre niveau … Je suis contre la privatisation d’éléments du patrimoine et pour une culture de qualité accessible à tous gratuitement et le soutien public aux créateurs locaux plutôt que des aides à des projets ou à des  manifestions portés par des sociétés qui sont loin d’être dans le besoin..Un changement radical des choix politiques locaux s’impose rapidement car la culture locale est en grand péril .

Louis Alesandrini